PETITES NOTES À PROPOS DE « SAUCE CHIEN ET LA GUITARE AU POIREAU »
à des fins Honteuses de communication (par Antoine L.)



Il n’y eut qu'à descendre et monter le seau dans un « puits plein de chansons » et le geste s’est révélé plus joyeux qu’éreintant.
En ‘2015, ‘y a cent ans de ça, Loup Uberto, que je ne connais alors que très artificiellement (mais la musique est très familière) me propose de bricoler un vinyle avec Bégayer. « Non ! ‘et fiche le camp avec ça brigue ! » dis-je, lançant un vieux cartable et quelques canettes. « Fin d’histoire ! Merte ! »
Mes poumons se gonflent de joie tant que de fumées toxiques, en réalité. Je flaire la bonne camaraderie et ouvre une canette que je lance aussitôt. ‘aussi rien de mes trois premiers albums n’est alors gravé sur vinyle. ‘Scandale !
Me voilà donc flanqué de copains pour deux disques de suite, nom d’une flèche en bois… « Chansons ‘Fraternelles » avec Philippe Crab sort en 2017 et « Sauce chien… » avec les Bègues suit... Quelle affaire, fichtre !
Avantageusement, je partage ici un album avec mon groupe favori. ‘L’hydre bègue tient la gentillesse du vrai combattant, gratte et cramponne et te griffe, éclate comme une vieille saucisse !

Je rencontre les Bègues en janvier 2016 au Rumsteek (petite salle bruxelloise bidouillée chez l’habitant) à l’occase d’une date commune. J’ai l’impression de retrouver des collègues d’école primaire avec lesquels aurait simplement été interrompue une partie de lancer de graviers.
(« mon pote de CP », entend-on dans la chanson « Sauce chien »)

Apparemment certaines de mes chansons ont accompagné Loup que je surprends - sans vouloir faire le malin - tout chose pendant qu’on s’essaye à rendre quelques vieux essais dont « Le cheval ». À moins qu’il ne soit simplement dans son état naturel.. Ne ferais-je potentiellement pas ces conneries de chansonneries pour rien ?! ‘rêve toujours débilus.. Je ne fais pas les chansons pour moi (pas assez égoïste) ni pour vous (qui vous vous en cognez plutôt) ni pour Dieu (apparence abstraite séduisante, mais peu de répondant).

S’ont six bonnes années de moins que moi, les attaqués du palais : un temps ! C’est ’train d’derrière !

Le public de ce Rumsteek est parsemé (ouin) à cause des organisateurs, à cause d’une très sale entourloupe sur nous depuis toujours.. Léo Fuster (aujourd’hui Mégalodon), quelque part devant nous, se bidonne.
Les Mégalodons d’alors, trois chanteuses sur le ‘tas : Sandra, Stéphanie, Morgane.

« Ce serait bon que ça discute, on pourrait coucher une face chacun (autour de vingt minutes), puis les échanger, on peut massacrer ta face tant que tu veux si t’aimes ça, tu peux défoncer la nôtre aussi, ça fera un beau sourire édenté.
Aussi, tu es le bienvenu chez nous si tu veux faire du direct, il y a un garage et plusieurs microphones. C'est à Chambéry, ça veut dire « moisir » en savoyard, et d’autres fois « vieux potes ». On y trouve un ennui sans lyrisme et vulgaire, qui donc a tendance à produire des proses favorablement cruelles et pas bavardes, aussi un sale goût d’exil sur les dents de devant, de pas bien chez soi et de pas mieux ailleurs, bref un paysage pour attraper de correctes maladies. » m’envoie Loup.

‘à ce moment là je mûris mollement l’idée d’un « Disque belge » ; mais comment résister à l’idée de se faire « massacrer sa face », de « moisir » pour enfin « tomber malade » ? Et puis, en quoi mon sujet d’alors ne conviendrait-il pas ?
Je ferai donc mon disque belge avec Bégayer. Avec, en toute logique, des montagnards !

Une historiette de Pierre Alechinsky, captée dans Ambidextre :

« Il parlait avec un accent rare, ce chauffeur de taxi parisien, indécelable par un autre que moi, pensai-je avec l’accent interne dont je dispose. Encore un Belge honteux qui s’efforce de brouiller les pistes, débusquons-le en douceur.
- Êtes-vous du Nord ?
- … du tout. Vous ne devinerez jamais. Parfois un client me prend pour un Suisse, souvent je passe pour un Alsacien ou un Luxembourgeois. Personne n’est encore tombé juste, à l’exception d’un ancien…
- Belge ?
- Bègue, monsieur. Je fus bègue. On nous apprenait à parler ainsi : en ar-ti-cu-lant tou-tes les syl-labes, nous de-vions chan-ter les mots.
Je rapportai cette conversation à Henri Michaux. Il conclut : “De tous les peuples de la Gaule, les Bègues fortissimi sunt.“ »

Des gars de Grenoble et de Chambéry, Bégayer, te fichent la raclée sur scène comme de plain-pied ; ta tête s’époumone - embuée de Nouveau - et tu secoues ton beau pt’it pète ! Des chansons franc-tireuses qui font bouger… Baltes… C’est fort ! La transe est authentique (sans quoi la pitié saisirait tout ton corps) ; tout est à peine articulé avec passion. La grande Matière est mise à l’épreuve ! La Grande Matière sort nue en rue pour montrer ses nénés ! On l’a rarement autant respectée !
Pas de trace d'Étrangeté forcée ou encore de snoberie grotesque chez eux (ça peut empoisonner ambitieux, ‘qui a un peu de succès ou s’est - pourquoi pas - emparisianisé de trop encore ?) mais une générosité qui permet à la musique de ruisseler. On est chez les bouseux ici.

La langue française devant un ventilateur : un soin ! ‘tour de manège, et gaillarde séduction !

Guitare classique cassée et petite voix, je suis moins fier ; vaincu, rendu… Pas un coin de falaise à se mettre sous la patte… Je me découvre une âme de première partie (qu’est-ce j’aà fich’!).

Il se dit que les grand-pères de Lucas Ravinale et Loup Uberto (deux des trois Bègues) ont traversé ensemble les Alpes franco-italiennes rampant de froid, tourbillonnant frénétiquement leurs mains droites les doigts joints, se plaignant d’un affreux scorbut, de ragots de village, des petites paies, d’une bande locale redoutable.
Ils ont été accueillis par des Françaises ‘avec des gros tétés qui ont donné naissance à leurs pères.

Alexis Vinéïs, troisième bafouillard, descend quant à lui d’une famille de roches métamorphique (de teinte plutôt à l’espagnole, légèrement braisée, pas craie). C’est par sa chute, alors qu’il ramassait une cigarette, que s’est formée la célèbre falaise Granier. « La Vis », ainsi qu’on l’appelle, frappeur aujourd’hui mi-haie mi-‘sapiens, se distingue par la joie qu’il éprouve à ensanglanter généreusement sa main droite contre le cercle d’acier de son tom basse, lorsqu’il joue. Le long de ses cheveux en spirale s’étalent les lourds muscles et la puissance qui font décoller leur bèguoptère.

Lucas Ravinale, « Lucky » ‘l’anguille, ‘fait sonner le tout du groupe en actionnant des instruments dont personne (lui compris) ne connaît ni le nom ni le fonctionnement (il faut dire qu’ils bricolent presque tout maison, les diables…).
Onze mois par an Lucky a l‘œil toupie. Le douzième, il disparaît dans un alpage se noyer dans l’âme d’une meuf.
Il est le copeau de beurre salé qui fait luire le poulet.
Il est le morceau de choco de la sauce au vin.
Il est doux d’être son ami.

Loup Uberto, hitman gentil, ‘contemplant furax, paon d’arcs au dos, dispose quant à lui d’une foule de voix dans son coffre-fort.
‘tantôt chante un handicapé mental, tantôt le jeune premier auquel on pense pour ses cousines ; puis un vieillard italien, une chèvre… c’est l’infini sur deux pattes.
Quand ma voix circule de l’autre côté du son - dans la mort -, ou se transforme par exemple en plusieurs voix féminines, la sienne rassemble le villageois.
‘ce qui me concerne je peux disperser n’importe quelle manifestation ! Voix de crécelle imparable !.. Tony Rent va te faire bêler la police !

Les Mégalodons malades, eux, sortent du très recommandable premier livre de Sandra Naji, « Nos pieds engourdis tombèrent dans l’étang », qui devra sortir dans les mêmes eaux que le « Sauce chien... ».
C’est une bande de femmes sauvages, qu’il a fallu incarner, pour le plaisir autant que pour la nécessité d’une chanson, « Chant de travail » (sur un disque prochain).

Les Mégalodons de “Sauce chien…” c’est la beauté dangereuse et la voix précise de Stéphanie Verin, notre herboriste. C’est Morgane Trouillet, quand elle n’est pas en vadrouille ; c’est Sandra Naji, le visage de couverture de mon album « Chant de recrutement », qui se vante de n’avoir absolument aucune oreille (la peinture dite, “Etterbeek”, confirme qu’il y a du grabuge). Puis le frérot Léo “l’arbre” (natif du grenoblois comme l’Uberto), violoniste qui n’a que peu d’amour pour son instrument, ce qui le poussera petit à petit à bricoler quelques merveilles d’autant d’outils.
Nous travaillons autour d’une table, mangeant, buvant et discutant, à la grecque (j’espère qu’ils font ça, en Grèce…).
Difficile d’en dire plus tant il y a d’amour et de proximité.

Passons un petit peu au disque.

« Patate (dame-jeanne de génépi) » est une chanson franchement advenue, qui n’a donc pas été composée (allais-je me casser un patte, ‘madame ?). La tendresse géante de l’enfance me tombe dessus par surprise à l’occasion d’un atelier musical donné dans une maison de quartier bruxelloise, courant 2015.
« Patate… » est la toute première d’un gros paquet de mille chansons conçues avec - ou près - des enfants de Bruxelles et du Hainaut (les « Ateliers Rommelpot », qu’on trouve aisément et qui constituent - pourquoi pas - une première grande annexe à « Sauce chien… » ; ‘à sa face A(ntoine), tout du moins).
Sur mon petit chemin, croiser les enfants : un événement. Ils sont d’extraordinaires collègues : drôles, pas radins, prêts aux aurores. L’absurde (un poil de Solide à se mettre sous la main) ne leur fait pas peur.

‘« Patate… » me rend cette fois à la chanson dite « normale »:

Purée de petits pois
Je fais fondre du beurre
Avec les petits pois
Et je mange tout ça
(‘et moi je coupe du bois !

Que c’est bête ! Oui, mais je considère que rencontrer le langage bébé est un privilège, autant qu’une nécessité !

Je décide d’incorporer la chanson à mon foireux répertoire. Nous l’enregistrons avec les Mégalodons l’été 2017 dans une grange de la vallée d’Oisans. De grandes dames-jeannes de génépi (de l’Alpe à slurper en liqueur) nous font l’article. Les micros, dont ceux d’appareils photo, sont plus ou moins laissés au sol. La chanson y est claquée comme un vieux tapis. Elle prend sa poussière, grésille, anticipe crânement la platine.
Pas question ici d’avoir de bon ou de gros son. Le son s’en va : il reste la chanson, à apprécier comme d’une tête de sourd ou d’un ventre.

‘« Patate (dame-jeanne de génépi) » est le sabordage parfait pour un début de disque. Presque tout le monde est parti déjà. Les gens sont outrés qu’on ait pu disposer ainsi des crottes de bourriques sous leurs babouches. Certains professionnels de la musique qui s’étaient mollement déplacés jusque là déguerpissent aussitôt, smartphone au nez, crotte aux pattes.
Et on leur souhaite bien bonne la journée !
‘à 40 secondes Uberto passe sa tête, avant qu’une authentique pomme de terre prenne figure à 1mn46, exactement.

“Patate…” est une chanson insignifiante, qui m’est apparue comme une solution (par son texte impossible à simplifier et sa musique disparue) ainsi qu’une fenêtre vers d’immenses possibilités. Grâce aux pt’iot.e.s.

‘Puis la chanson « Le petit Antoine ». Je prends note des quelques mots d’Antoine, six ans de l’Oisans, petit gars pas bavard du coin, et me laisse jouer sans vraiment composer encore.

Au pied du col : personne.
plein de bonnes choses…
Viande de vache, fraises goûteuses !
et puis on pète tout avec un gros marteau

Cette fois ce qui a été bricolé dans les Alpes est mis en boîte à la maison belge, devant quelques tranches de pâté.
« Le petit Antoine » est un autoportrait contraint, peut-être ; l’enfance du disque, qui ne va pas tarder à s’ensauvager.
‘C’est aussi pile-poil ce que je veux faire à ce moment : capturer le moindre élément qui m'apparaît beau, rigolo, significatif (en face, au-dedans), le lier à la ficelle, s’arrêter au premier équilibre, enregistrer avec des moyens simples.
Et au revoir pépé !

garantir une âme à l’objet par l’aspérité..
‘objet, dis-je, comme si les chansons n’avaient pas conscience d’elles-mêmes !

Le son s’éclaircit un petit peu, là !
“Un manifeste qui se fout d’en être”, dit Loup, plaisamment, à propos de cette minute et des tiges.

Puis « Morgane », un portrait de l’une des Mégalodons d’alors.
Est noté puis assemblé ce qui « sonne de sa bouche » pendant l’apéritif.
Je me fatigue un peu ce coup-ci pour avoir une musique dans la soirée.
On quitte la stricte enfance pour un monde féminin folichon.
Les Bègues pointent le bout de leur gentil fusil par le biais du Loup qui nous prête quelques mains fortes (clarinette, torrides percussions et radios).

Du lapin moutarde (les deux)
Je renifle, et ‘après je goûte
[...]

SORTIE VINYLE ET NUMÉRIQUE / VINYL AND DIGITAL RELEASE
 22 JANVIER 2020 / JANUARY 22, 2020

Label le Saule, Gluck
(avec les Disques du Festival Permanent, Balades sonores, Do it Youssef, Les clampins d'abord)

tournée avec Murailles Music

22/10/20 Bruxelles / Le Brass
23/10/20 Nancy / Royal Royal
24/10/20 Strasbourg / Stimultania ANNULÉ
Saulxures-sur-Moselotte
25/10/20 Rouen
27/10/20 Caen
28/10/20 Bordeaux / Ateliers Raymonde Rousselle

21 Festival Sonore Modulations, Le Bastion (Bégayer - trio + Loup Uberto // sans Antoine Loyer)
22 Brass, Bruxelles (2 concerts Bégayer + Antoine Loyer & Les Mégalodons Malades - nonet)
23 Royal Royal, Nancy (Bégayer - trio + Antoine Loyer - trio)
(Bégayer - trio + Antoine Loyer - trio)
25 OFF à Rouen
26 Rouen au petit déjeuner (Bégayer - trio + Antoine Loyer - trio)
27 La Pétroleuse, Caen via l'Etourneur (ne pas annoncer la date, juste la ville) (Bégayer - trio + Antoine Loyer - trio)
28 Atelier Raymonde Rousselle, Bordeaux (Bégayer - trio + Antoine Loyer - trio)
29 et 30 octobre : repos au Pays Basque TBC
31 octobre L'Atabal, Biarritz - soirée Pagans (Bégayer & Antoine Loyer - sextet
1er et 2 novembre à voir
03 Data, Marseille ? -> des nouvelles ? (Bégayer - trio + Antoine Loyer - duo)
04 Die, Nickva - ANNULE
05 Ferme de Lou Kercoron via Commune Oreille, Forcalquier (ne pas annoncer la date, juste la ville et Commune Oreille) (Bégayer - trio + Antoine Loyer - duo)
06 Église St Arey, Le Freney-d'Oisans (Bégayer - trio + Antoine Loyer - duo)
(...)
Soundcloud :
https://soundcloud.com/user-397933942/sets/sauce-chien/s-uiv
Des chansons crues de douceur trash déglingée qui tiennent la route comme un proto-peuple d'enfants bandits farceurs discrets en cavale le long des grands chemins pas très clairs des axes autoroutiers à travers les paysages déchiquetés par le fric.

(Antoine Boute)
TOUR CHIEN PANDÉMIE
avec Murailles Music

22/10/20 Bruxelles / Le Brass
23/10/20 Nancy / Royal Royal
24/10/20 Strasbourg / Stimultania ANNULÉ
24/10/20 Saulxures-sur-Moselotte
25/10/20 Rouen / Concert en appartement
26/10/20 Caen / La Pétroleuse
28/10/20 Bordeaux / Ateliers Raymonde Rousselle
31/10/20 Biarritz / L’Atabal ANNULÉ
03/11/20 Marseille / Data ANNULÉ
04/11/20 Die / Nickcave ANNULÉ
05/11/20 Forcalquier / Commune oreille ANNULÉ
06/11/20 Le Freney-d’Oisans / Église St Arey ANNULÉ
(...)
"Rituel mafieux" (real Antoine Loyer)
"Selle de faon" (real Loup Uberto)
pdf
“Une musique d'un futur alternatif, imprévu, pas celui qu’on imaginait il y a quelques heures (avec plein d'autotune), mais celui qui pousse en bordure de route, sauvage et libre.”
SECTION 26
https://section-26.fr/antoine-loyer-megalodons-malades-begayer-sauce-chien-et-la-guitare-au-poireau-gluck-la-saule/

“Poésie improbable et fantasque ; des sonorités et des dissonances qui sont un aller simple pour une autre planète.”
RTBF (Vanessa Fantinel)

“Un album qui, une fois sa radicalité admise et adoptée, compte des ressources inépuisables grâce à l’inventivité de ses effets sonores, de ses phrasés musicaux et de ses mots au fond si familiers et parfois si enfantins.
MAGIC
https://www.magicrpm.com/loufoque-et-inepuisable-antoine-loyer/

"Ici, on boit une bière (de la Belge de préférence, la vraie, ils vont me dire) et on part en live dans des histoires et des écritures rocambolesques. Mais au tournant on trouve toujours la poésie et l'amitié, des valeurs propres à faire tourner droit le monde."
LACN
https://www.lacn.fr/2021/01/on-goute-la-sauce-chien-et-la-guitare.html

“Antoine Loyer, Mégalodons malades et Bégayer prennent la chanson et la musique tellement au sérieux qu’ils dynamitent SYSTÉMATIQUEMENT toute tentative de faire des phrases ou du joli.”
POPNEWS (Guillaume Delcourt)
http://popnews.com/2021/01/19/antoine-loyer-megalodons-malades-et-begayer-sauce-chien-et-la-guitare-au-poireau/

“Un choc esthétique autant que psychologique (...). Un très grand disque salutaire.”
À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT
http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article8158

“Antoine Loyer & Mégalodons malades’s gently surreal folk/chanson is a delight (...). For their half of the record, Bégayer come in hard with the fantastically titled ‘Il y a d’autres chiens rasés’ (‘There are other shaved dogs’), which is the trio at their most raucous and intense, a high-energy salvo of folk played with razor blades.”
THE QUIETUS (David McKenna)
https://thequietus.com/articles/29088-sabrina-bellaouel-laura-perrudin-christine-ott-review

“Une musique qui contient le monde car elle contient toutes ses rencontres.”
PANiKABARERT
https://www.panikabaret.com/single-post/la-joyeuse-popote-d-antoine-loyer

“Beautiful, swooning sensibility (...). The strongest moments of all here are the collaborative pieces which bring their two sound worlds together to produce haunting, eerie results.”
NEWS FROM NEPTUNE
https://newsfromneptunemusic.wordpress.com
Deux Mégalodons malades à Bruxelles (Sandra Naji et Morgane Trouillet)
Bégayer (Alexis Vinéïs, Loup Uberto, Lucas Ravinale)
Antoine Loyer & Mégalodons malades (de g. à d. et de h. en b. : Léo Fuster, Stéphanie Verin, Sandra Naji, Morgane Trouillet, Antoine Loyer)

ph : Jacques Le Bourgeois, Bruxelles, juin 2020
ACHETER
BUY
www.gluck.be
EMISSION "MU", Radio Campus Bruxelles, 18.10.20, – invités : Antoine Loyer, Stéphanie Verin, Loup Uberto
Un disque enfanté par des virées nombreuses des Alpes vers la Belgique et de Bruxelles vers les Alpes, en quatre ans d’enregistrements et mixages partagés, correspondu et encollé au logis, en studio, chez des amis, en résidence, essentiellement et entre autres choses. « Sauce chien et la guitare au poireau » est cuisiné joyeux dans l'amicale Bégayer et Antoine Loyer & Mégalodons malades ; depuis la perspective simplette du disque 'split dont on pourrait partager les deux faces, jusqu’à la résolution - avec les mains du peintre Antoine - de faire de ces chansons le support d’un tableau accompli avec force cadences, points de fuite et pigments (le tableau étant un grand geste garni de petits gestes entiers s’harmonisant généreusement et sans contrainte).

« Sauce chien et la guitare au poireau » file où les écritures Loyer-Mégalodons-Bègues se ressemblent : à l’impulsion d’un geste tout à fait simple, soit le geste le plus difficile, dont l’affinage exige de chercher longtemps et attentivement une netteté toute juste. Une fois Antoine parle de la délicatesse de Miró selon Walter Erben : « Si je ramasse une pierre, c’est une pierre, si Miró ramasse une pierre, c’est un Miró ». Il s'agit de placer dans le geste de ramasser cette pierre (ou dans celui de chanter cette chanson) la souche du geste, y mettre ensemble une exigence entière, une crudité rieuse et les petites provocations affectueuses.

Loup Uberto
Numerous trips from the french Alps to Brussels gave birth to the « Sauce chien et la guitare au poireau », as well as correspondences and collages at home, in studio, at friend’s houses, in residencies, essentially and among other things. “Sauce Chien” was cooked happily in l’amicale Bégayer and Antoine Loyer & Mégalodons malades, from the simple perspective of a ‘split’ with shared sides, to the audacious resolution –in the hands of the painter Antoine- to see those songs as the foundation of a big tableau with force cadences, vanishing points and pigments.

« Sauce chien et la guitare au poireau » tries an entirely simple gesture. Once Walter Erben speaks about the delicacy of Miró: “If I pick up a rock it’s a rock, if Miró picks up a rock it’s a Miró”. It is to place into this gesture of picking up that rock (or singing that song) the strain of the gesture, to put together a full exigence, a laughing rawness and a few friendly provocations.

Loup Uberto
photos Laurent Orseau
photos Laurent Orseau
l
l
l
MAGIQUE ce disque
suis grand amoureux
La rencontre impromptue de ces univers en ouvre encore de nouveaux, c'est puissant et nécessaire pour imaginer un sol certain à nos envolées de demain.

(Vincent Moon)
PRESSE
"Sauce chien et la guitare au poireau" dans Musiques du Monde - RFI

"Sous-pied cuir" : session radio pour la Souterraine devenu album numérique à prix libre composé de chansons réinterprétées de "Sauce chien et la guitare au poireau" par les formations ayant muté depuis l'enregistrement de l'album, de farces nouveautés et de vieilleries.